Témoignage de Béatrice Holvoet-Vermaut, enseignante-coordinatrice en unité localisée pour l'inclusion scolaire (Ulis)

Contexte

Béatrice est dans sa salle de classe avec des élèves scolarisés en Ulis.

Témoignage

"Ce qui se passe, c'est qu'il n'y a pas de journée type, on est vraiment dans l'adaptation. On dit qu'on est spécialisés dans l'adaptation. On travaille avec des enfants à besoins particuliers.

Je suis enseignante spécialisée depuis huit ans et c'est ma septième année en Ulis. Ici, c'est une Ulis qu'on appelle une Ulis TFC, c'est à dire troubles des fonctions cognitives. Donc, je reçois un public d'enfants qui ont des handicaps cognitifs. Donc, ça peut être des enfants trisomiques, des enfants qui ont des syndromes du spectre autistique et puis diverses pathologies qui ne sont pas toujours diagnostiquées et qui se traduisent par des troubles des apprentissages.

Donc, bien sûr, on commence en général par des échauffements parce que ça leur permet de bien rentrer dans la classe, de faire un sas avec la maison et puis de s'ancrer dans les apprentissages.

Moi, je travaille essentiellement sur les apprentissages fondamentaux, donc, c'est-à-dire maths et français. Ce n'est pas forcément des compétences scolaires, c'est pas forcément les compétences qu'on attend, mais il y a forcément des compétences et il y a forcément un endroit pour lui [l’élève] pour qu'il puisse s'épanouir, s'exprimer et devenir le plus autonome possible. Et j'y crois réellement.

J'ai un élève qui a eu le bac, qui a réussi et qui est en formation de gestion. J'ai un élève qui a réussi à entrer dans l'école, une école de dessin très très bien. Je crois qu'il faut vraiment aller chercher les performances, les capacités que l'on a, les compétences, et c'est ça le plus important. Et c'est mon travail aussi."