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Compétition et classification : de quoi parle-t-on ?

Publié le 23/08/2024

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Sans classification, pas de compétition : toute personne en situation de handicap souhaitant pratiquer un parasport en compétition doit être classifiée. Si vous souhaitez disputer une compétition, une classe doit obligatoirement vous être attribuée avant de disputer vos premières épreuves. L’essentiel à savoir.

1) Quels sont les enjeux de la classification ? 

Garantir des compétitions équitables entre chacun des concurrents, tel est l’objectif du système de classification. Il place les athlètes dans différentes catégories en tenant compte des caractéristiques de leur handicap. La classification permet de donner à chaque athlète les mêmes chances de victoire en se basant uniquement sur le niveau sportif. En plus d’assurer l’équité entre les athlètes, la classification vise à préserver la sécurité dans la confrontation.

Tous les handicaps ne sont pas forcément éligibles à la pratique parasportive en compétition à l’international.

Attention !

Passer par la classification vous permet de savoir si vous êtes éligible pour votre discipline à la compétition, dans quelle classe vous allez évoluer et sous quel statut. Le statut définit la longévité de cette classification. Il existe trois statuts : « Nouveau », « À revoir », « Confirmé ».

2) Existe-t-il un système de classification pour chaque sport ?

Oui, il existe un système de classification pour chaque sport concernant les handicaps physiques
Cependant, pour les autres types de handicaps (intellectuel et sensoriel), les classifications ne changent pas à chaque sport.

3) Quels sont les systèmes de classification existants ?

Au niveau international

Pour les handicaps physiques

Chaque discipline sportive possède ses propres critères et codes de classification car l’impact du handicap varie d’un sport à l’autre. Ce système de classification est déterminé par les conséquences du handicap sur la performance, et non par le handicap lui-même. Par exemple, l’amputation d’une main n’a pas le même impact en course à pied qu’en escalade. 

Propre à chaque sport, le système de classification est donc conçu pour minimiser l'impact du handicap sur le résultat. Toutes les fédérations sportives internationales doivent posséder et publier leurs règles de classification.

La classification fonctionnelle implique que tous les athlètes de la même catégorie ont un niveau d’aptitude fonctionnelle similaire en matière de mouvement, de coordination et d’équilibre. S’ils présentent un degré égal d’aptitude fonctionnelle, des athlètes présentant des handicaps différents peuvent ainsi se retrouver à concourir ensemble.

Les catégories sont désignées par une lettre (parfois deux), généralement l’initiale du sport, et un nombre. Exemples : S1, S2… pour swimming, natation en anglais ; T1 en athlétisme pour Track. 
Plus le chiffre est petit, plus le handicap est important.

Pour les sports collectifs (basket fauteuil et rugby fauteuil, par exemple), un nombre de points est attribué à chaque joueur en fonction de son handicap et un nombre total de points pour l’équipe doit être respecté.

Pour en savoir plus sur le système de classification propre à votre discipline sportive et sur les modalités de classification, rapprochez-vous de la fédération délégataire  .

Pour les handicaps visuels

Trois classes existent au sein des sportifs déficients visuels, commençant généralement par la lettre B pour Blind (varie selon la discipline) :

  • classe 1 - déficience majeure ou complète : pas de vision. Aucune ou très faible perception lumineuse. Impossibilité de reconnaître la forme d’une main à un mètre ;
  • classe 2 - déficience sévère : acuité visuelle inférieure (ou égale) à 1/30e et/ou un champ visuel de moins de 5 degrés dans le meilleur œil, après correction. Habileté à reconnaitre la forme d’une main à un mètre ;
  • classe 3 - déficience légère à modérée : acuité visuelle entre 1/30e et 1/10e et/ou champ visuel compris entre 5 et 20 degrés dans le meilleur œil, après correction. Habileté à reconnaître la forme d’une main à 3 mètres.

Pour les handicaps auditifs

Il existe une classe unique. Pour être éligible à la compétition, un certificat médical est exigé afin d’attester d’une perte d’audition d’au moins 55 dB de la meilleure oreille sur trois fréquences : 500, 1000 et 2000 Hertz. 

À noter : le port d’appareil auditif est interdit en compétition.

Pour les handicaps mentaux 

Jeux paralympiques 

Les sportifs déficients intellectuels ne sont présents que dans 3 sports des Jeux paralympiques : para natation, para athlétisme et para tennis de table. 

Pour être éligible, les sportifs doivent avoir une déficience intellectuelle qui limite leurs capacités d’adaptation et affecte leurs aptitudes sociales, conceptuelles et pratiques nécessaires dans la vie quotidienne. La mesure du quotient intellectuel (QI) fait partie des éléments pris en compte, ce dernier ne devant pas dépasser 70

Les classes de handicap paralympiques pour les personnes déficientes intellectuelles sont : 

  • T ou F20 en para athlétisme ; 
  • classe 11 en para tennis de table ; 
  • S20 en para natation ; 
  • S/SB/SM14 en para natation.
Virtus Global Games

Les Jeux paralympiques étant très restrictifs pour les athlètes déficients intellectuels, ils existent les Virtus Global Games qui proposent 12 disciplines ouvertes à un public plus large.

Les sportifs qui participent aux Virtus Global Games (jeux mondiaux) sont classés en 3 catégories :

  • II1 : athlètes ayant une déficience intellectuelle (les mêmes athlètes que pour les jeux paralympiques) ;
  • II2 : athlètes ayant une déficience intellectuelle et une déficience supplémentaire importante. Les athlètes porteurs de la trisomie 21 y sont les plus représentés ;
  • II3 : athlètes autistes sans déficience intellectuelle (nouvelle catégorie depuis 2023).

Au niveau national

Les fédérations sportives délégataires suivent les systèmes de classification internationaux pour leur compétitions nationales. Toutefois elles assouplissent parfois les systèmes de classification pour rendre les compétitions accessibles à un plus grand nombre de personnes, exemples : joueur valide autorisé dans les équipes de basket fauteuil nationales (pas à l’international), catégorie « National Eligible » en boccia pour les handicaps physiques non éligibles à l’international.

Par ailleurs, les sportifs déficients intellectuels qui souhaitent participer aux compétitions nationales du sport adapté sont classés soit : 

  • en classe AB : cette classe regroupe les sportifs ancrés dans le concret et le visible, capables de faire des choix simples, de situer leur corps dans un espace connu, d’être dans un groupe sans forcément y interagir, d’utiliser des outils simples ;
  • en classe BC : cette classe regroupe les sportifs ancrés dans le réel, capables à minima de s’orienter, d’interagir dans des relations privilégiées, d’élaborer des stratégies simples d’action ;
  • en classe CD : cette classe regroupe les sportifs capables à minima de comprendre, de sélectionner et d’utiliser des informations pertinentes, d’élaborer des stratégies complexes, de tenir un rôle dans le groupe, de faire preuve d’abstraction et de création.

Au niveau local

Ils existent parfois des compétitions de niveau régional, voire départemental (exemple : boccia) qui reprennent les systèmes nationaux mais avec un processus de classification qui peut être plus souple.

À savoir !

La classification internationale est la dernière recevable et prévaut sur la classification nationale.

4) Qui sont les classificateurs ?

Pour les handicaps physiques

La classification est effectuée par des officiels spécialisés chargés d’évaluer l’impact de leur déficience sur une épreuve donnée :

  • un classificateur médical :
    • médecin du sport, de rééducation fonctionnelle, de la vision ou de l’audition,
    • kinésithérapeute, ergothérapeute…,
    • autre technicien de santé connaissant le handicap et compétent pour pratiquer des bilans médicaux chiffrés ou fonctionnels ;
  • un classificateur technique : spécialiste de l’activité, son rôle est d’analyser le geste technique en vue de déterminer l’impact de la déficience sur l’efficacité motrice en situation sportive.

Pour les handicaps visuels

La classification se fait par des médecins ophtalmologistes.

Pour les handicaps auditifs

La classification se fait par des médecins ORL (oto-rhino-laryngologue).

Pour les handicaps intellectuels

La classification se fait prioritairement par 2 référents éducatifs (famille, proches, éducateur référent médico-social…) sinon, par 2 membres de l’association sportive du sport adapté (éducateurs sportifs, éducateurs, dirigeants…), qui connaissent bien le sportif

À défaut par 2 membres d’un organe déconcentré de la Fédération française de sport adapté  (professionnels ou dirigeants), ayant une connaissance suffisante du sportif.

À savoir 

  • Tout sportif mineur doit être accompagné pendant la classification par son entraineur ou une autre personne majeure. Les renseignements médicaux restent confidentiels.
  • Si à la suite d’une nouvelle évaluation, vous faites l’objet d’un reclassement, votre nouvelle classification prendra effet au renouvellement de votre licence.

Pour en savoir plus sur les modalités de classification, rapprochez-vous de la fédération délégataire.

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