Candice Faipeur
Étudiante en licence de lettres classiques
Candice est en première année de licence à Lyon, elle est atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos.
Atteinte du syndrome d’Ehlers-Danlos, elle a bénéficié de l’aide du pôle handicap dans la recherche de solutions pour poursuivre sa scolarité à l’université : logement à proximité, aménagement de son emploi du temps en fonction des soins dont elle a besoin, accompagnateur pour la prise de notes…
Elle encourage tous les lycéens en situation de handicap qui souhaitent poursuivre leurs études à foncer et à se rapprocher des missions handicap.
Témoignage de Candice en vidéo
Le témoignage de Candice, en licence de lettres classiques
Transcription textuelle
Contexte : Candice est devant sa faculté de lettres.
Je m'appelle Candice Faipeur, je suis en train de faire une première année d'une licence humanités, donc c’est lettres classiques et du coup je fais ma première année en deux ans pour avoir un étalement des matières.
J'ai un syndrome d'Ehlers-Danlos, donc en fait c’est un dysfonctionnement du collagène qui fait que j'ai une perception de la douleur qui n'est pas normale, qui fait aussi que je suis hyperlaxe, du coup, je me blesse assez facilement. J'ai des articulations qui ne tiennent pas bien et donc par rapport aux cours, c'était plus compliqué d'y aller parce que rester une heure assise sur une chaise, c’est vraiment compliqué. Du coup, j'ai eu des aménagements.
À partir du lycée, j’ai eu une auxiliaire de vie scolaire (AVS) pour qu'elle m'aide à prendre en note les cours parce que ça me faisait trop mal d’écrire, et pour pouvoir m'envoyer les cours que je manquais. J'avais le droit de sortir de classe pour marcher parce que j'avais trop mal, de faire tous les soins que j'ai besoin. Donc, on savait déjà qu'il y aurait des aménagements possibles avant que j'entre à la fac.
Avec le pôle handicap, on a décidé de faire ma première année en deux ans. Je les ai rencontrés pour qu'on fasse mon emploi du temps. On a fait en fonction de mes douleurs et on a libéré des journées pour que je puisse avoir mes soins médicaux, voir ma kiné et voir mes médecins. Le pôle handicap a mis en place des preneurs de notes. C’est des accompagnateurs qui viennent avec moi en cours et qui prennent le cours à ma place. Donc ça, c'est vraiment super parce que je n'ai pas à stresser par rapport au fait que je n'arrive pas à tout prendre en note parce que j'écris trop lentement et pareil sur l’ordinateur, je peux pas l'emmener parce qu'il est trop lourd.
Il y a je pense toujours une façon de trouver comment adapter [les modalités de scolarité]. Tout ne sera pas accessible, mais il y a toujours un moyen de trouver une fonction, de passer différemment, mais de passer quand même et de faire ses études. Il ne faut pas s'arrêter au handicap, il faut foncer et trouver comment faire sa scolarité à l’université : logement à proximité, aménagement de son emploi du temps en fonction des soins dont elle a besoin, accompagnateur pour la prise de notes…
Elle encourage tous les lycéens en situation de handicap qui souhaite poursuivre leurs études à foncer et à se rapprocher des missions handicap.