Grégoire Clavier
Étudiant en agronomie
Grégoire est étudiant en agronomie à l’Institut polytechnique Uni-Lasalle de Rouen. Il bénéficie d’un système de transcription écrite pour suivre les cours.
Sourd de naissance, Grégoire suit ses cours grâce à un système de transcription écrite. Il retrace son parcours dans l’enseignement supérieur et nous parle avec passion de sa formation actuelle en incitant tous les étudiants en situation de handicap à chercher les solutions d’accessibilité pour étudier dans la filière de leur choix.
Le témoignage de Grégoire Clavier, étudiant en agronomie
Contexte
Grégoire est dans la rue à Rouen. Il s'exprime en langues des signes.
Transcription textuelle
Je suis Grégoire Clavier, j’ai 27 ans et je suis actuellement étudiant en agronomie en 4ème année.
Pour les études supérieures, j’ai eu un parcours varié et les solutions n’étaient pas toujours les mêmes. En comptabilité, j’ai eu par exemple deux interprètes à 70% donc ça c’est plutôt bien passé. La comptabilité ne m’a pas plu donc je suis passé à l’université avec un enseignement complètement interprété, puis ensuite j’ai poursuivi en BTS sans interprète, mais les professeurs s’adaptaient en me donnant les cours à l’écrit et les élèves aussi me donnaient leurs cours, on s’entraidait c’était très sympa.
Et actuellement je suis en école d’ingénieurs, je suis les cours sans interprète, mais j’ai un système de transcription écrite avec un scribe qui corrige les erreurs de la transcription robotisée donc c’est pas parfait, mais ça fonctionne et ça me permet de suivre les cours. Je suis actuellement à UniLaSalle une école d’ingénieurs parce que je savais que certains élèves avaient déjà suivi ce cursus et que c’était accessible (…) et le secteur agricole m’intéressait (…) et je me disais que c’était important de penser à l’environnement et à l’avenir et je pensais qu’il y avait un vrai besoin de faire changer la société sur ces enjeux-là.
Ce qu’il faut c’est vraiment ne pas laisser tomber, ne pas se décourager et pouvoir montrer aux générations d’après qu’il y a des solutions d’accessibilité dans les établissements et qu’on peut maintenant se saisir des outils. Le plus important c’est de montrer que c’est possible.