Le ministère en charge de l’Éducation nationale et de l'Enseignement supérieur organise avec le mouvement sportif français une semaine olympique et paralympique du 31 mars au 4 avril. L’occasion de découvrir le parasport, d’aller à la rencontre d’athlètes de haut niveau en situation de handicap et de partager les valeurs d’inclusion véhiculées à travers le sport.
Qu’est-ce que la Semaine olympique et paralympique ?
De la maternelle aux classes d'établissements d’enseignement supérieur, la Semaine olympique et paralympique (SOP) a pour enjeu de promouvoir la pratique sportive chez les jeunes, en mobilisant la communauté éducative autour des valeurs citoyennes et sportives de l’olympisme et du paralympisme.
Quels sont les objectifs de la Semaine olympique et paralympique ?
Les principaux objectifs de cette semaine sont de :
- faire découvrir des disciplines olympiques et paralympiques en collaboration avec le mouvement sportif et en organisant des ateliers de pratique sportive et parasportive ;
- changer le regard sur le handicap en s’appuyant sur la découverte des parasports ;
- utiliser le sport comme outil pédagogique dans les enseignements ;
- sensibiliser les élèves aux valeurs olympiques et paralympiques en mobilisant les outils éducatifs et ludiques mis à disposition ;
- éveiller les jeunes à l’engagement bénévole et citoyen.
Témoignage de Dimitri Jozwicki
Je m'appelle Dimitri Jozwiki, je suis athlète paralympique, j'ai 27 ans. Je suis sprinter sur 100 mètres dans la catégorie T38. Dans la vie, je suis ergothérapeute, deux jours par semaine pour APF France handicap. Je travaille au TechLab de Tourcoing. Sinon, je suis conférencier en entreprise, dans les écoles également, pour sensibiliser au handicap mais aussi mettre en avant les valeurs du sport au regard de l'entrepreneuriat. J'ai découvert la pratique sportive plus jeune aux alentours de 7-8 ans par le football avec mon frère jumeau Rémi, qui lui n'a pas de handicap et puis on s’est orienté assez rapidement, à nos 9-10 ans vers le rugby. Quand on a découvert ma pathologie qui est une tétraparésie, une paralysie partielle des 4 membres, on a dû malheureusement arrêter le rugby. Je dis on parce qu'on a toujours fait du sport ensemble et puis en 2010, Christophe Lemaitre performe au championnat d'Europe. C'est comme ça qu'on a commencé l'athlétisme, en particulier le sprint. Et puis le parasport, lui, n'est venu que plus tard, en 2016 parce que j'avais tout simplement une méconnaissance du
parasport. Je ne pensais pas y avoir ma place. Puis, depuis, j'ai entamé ma carrière. Bien évidemment, le sport de haut niveau a changé ma vie parce qu'il me donne aujourd'hui l'opportunité de venir parler du handicap,
sensibiliser les gens. Encore plus quand on est athlète paralympique parce qu'en fait, on peut tous et toutes être concernés par le handicap, on l'est tous d'ailleurs. Et le sport permet vraiment de décomplexer cette question-là parce qu'encore une fois, elle met le mot performance à côté du mot handicap et ça permet de changer complètement le regard qu'on a dessus.
La pratique handisport, pour moi, c'est quelque chose de formidable. Parce qu'au-delà de parler de sport de haut niveau, elle permet à tout à chacun déjà de s'épanouir dans une activité physique. L'auto-détermination, c'est-àdire
la possibilité pour soi de faire des choix pour soi, c'est super important. Et quand on est en situation de handicap, on a souvent tendance à s'entendre dire qu'on ne peut pas faire tel sport ou c'est dangereux ou attention... Et en fait, la pratique handisportive, elle permet de casser aussi un peu ses représentations. Et puis ensuite, il y a tout le volet social qui est super important et qui permet aux gens de sortir de chez eux, de rencontrer d'autres personnes qui sont comme elles, différentes d'elles. Et pourquoi pas même d'en faire une carrière si un jour, on a un talent pour un parasport. C'est super important que les gens sachent que c'est possible, que ça existe. Il faut juste le savoir. Il existe différents outils pour savoir si vous êtes éligible ou non à la pratique parasportive. Il y a tout d'abord les comités départementaux et/ou régionaux handisport de votre région qui vont permettre de vous orienter vers des clubs pour une pratique parasportive. Et puis il y a aussi des plateformes en ligne comme « monparcourshandicap » ou « trouvetonparasport » qui est une plateforme du CPSF qui fonctionne très bien, qui vont mettre en avant les différents sports paralympiques, pour le coup. Associé à ça, vous avez en plus tout le système de classification qui est expliqué de façon simplifiée pour savoir si vous êtes éligible ou non à la pratique en compétition. Et donc ça permet comme ça en fait de s'orienter. Quelques clics peuvent littéralement changer votre vie. Si un jour vous découvrez une passion et pourquoi pas même un sport dans lequel vous êtes excellent.
Mon parcours handicap pour moi c'est super important parce que ça permet aux personnes en situation de handicap de s'orienter. Il ne s'agit pas que d’une plateforme qui va vous mettre en avant le parasport. Ça va mettre en avant toutes les démarches auxquelles vous pouvez accéder et le sport on fait partie. Il faut que des outils comme ça existent pour qu'un maximum de gens soient sensibilisés à leur droit tout simplement. En fait la question du handicap c'est une question qui est quotidienne et qui nous concerne tous. Aujourd'hui 15 % de la population mondiale est en situation de handicap dans un monde qui se veut de plus en plus altruiste avec de plus en plus de liberté. On ne peut pas se permettre de mettre de côté les personnes
Qui organise la Semaine olympique et paralympique ?
Héritage des Jeux olympiques et des jeux paralympiques de Paris 2024, le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) est désormais l'opérateur de la Semaine Olympique et Paralympique en lien avec :
- le Comité paralympique sportif et français (CPSF) ;
- l'État ;
- les fédérations sportives scolaires ;
- et l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE).
À qui s'adresse la Semaine olympique et paralympique ?
La Semaine olympique et paralympique s’adresse aux :
- élèves du primaire (maternelle et élémentaire) ;
- élèves du secondaire (collège et lycée) ;
- étudiants ;
- enseignants et aux professeurs ;
- éducateurs ;
- parents d’élèves.
Qui peut participer à la Semaine olympique et paralympique ?
Peuvent participer à cet événement :
- tous les établissements scolaires de métropole et d’outre-mer ;
- les établissements d’enseignement supérieur ;
- ainsi que les établissements français à l’étranger.
La participation peut se faire à l’échelle d’une ou plusieurs classes ou de l’établissement entier.
Pour aider les établissements à organiser cette Semaine olympique et paralympique, le CNOSF et l'ensemble des partenaires de l'opération mettent à disposition des ressources pédagogiques, des guides, des exemples de projets inspirants, des challenges...
Pour accéder aux ressources, il est nécessaire de s'inscrire à la plateforme Génération 2024.
Quel est le programme de la Semaine olympique et paralympique ?
Tout au long de la semaine, sont organisés en lien avec l’âge des enfants et leur niveau de classe :
- des activités sportives et des défis pour se dépasser, comme de vrais athlètes
- des activités ludiques pour apprendre en s'amusant
- un challenge collectif pour renforcer l’esprit d’équipe
- etc.
Pour retrouver tous les projets inscrits à la Semaine olympique et paralympique 2025, consultez la carte interactive dédiée.
À savoir
Consultez la rubrique sur le "sport" du site Mon parcours Handicap pour vous informer sur :
- les pratiques sportives à destination des personnes en situation de handicap en loisir comme en compétition ;
- l’activité physique adaptée ;
- le sport sur ordonnance ;
- les lieux de pratique ;
- le matériel adapté ou encore les aides disponibles...
À consulter en complément
- La semaine olympique et paralympique | Ministère chargé de l'Éducation nationale
- SOP 2025 : ouverture des inscriptions ! | Site Generation 2024
- Réussir la SOP 2025 dans votre établissement | Site Generation 2024
- Site Generation 2024
- Ski et handicap : goûter aux plaisirs de la glisse, c’est possible | Mon parcou…