Vous avez des troubles du neurodéveloppement, voici quelques conseils utiles à suivre pour vous permettre de pratiquer une activité physique ou sportive en toute sérénité.
1) Conseils pour les personnes avec un trouble du développement intellectuel
- Choisissez une activité qui vous plaît : l’envie et le plaisir sont un moteur puissant.
- Sollicitez et rencontrez en amont de votre engagement les responsables du club et les intervenants afin de pouvoir leur préciser vos besoins, et fonctionnement habituel.
- Assurez-vous de la présence des adaptations ou de l’accompagnement nécessaire à votre pratique : adaptations des consignes, outils visuels, taux d’encadrement, formation des encadrants…
- Questionnez les modalités de pratique proposées : entre soi, mixité de publics, mixité des âges, et vérifiez que les modalités proposées correspondent à ce que vous souhaitez vivre comme expérience.
- Questionnez le projet sportif proposé au sein du club : possibilités de participer à des rencontres sportives, à la vie associative…
- Communiquez à l’encadrant l’ensemble des informations qui vous semblent nécessaires pour que vos besoins puissent être respectés. Ce qui vous aide, ce qui ne vous aide pas… oralement, ou à l’aide d’une fiche de renseignement.
- Assurez-vous de la prise en compte de vos besoins spécifiques et de la considération qui vous est portée.
- Sollicitez de l’aide auprès de l’éducateur sportif en cas de difficulté dans les interactions sociales avec les autres sportifs ou membres du club.
- Prenez en compte votre fatigabilité, et sollicitez un temps de pause si besoin.
- Si vous pratiquez seul : veillez à toujours prévenir quelqu’un lorsque vous prévoyez une marche, course ou pratique sportive en extérieur en précisant votre itinéraire, et veillez à avoir avec vous un moyen de communication (téléphone) pour prévenir en cas de blessure ou problème.
Conseils proposés par la Fédération française du sport adapté (FFSA)
2) Conseils pour les personnes avec un trouble du spectre de l’autisme
- Prenez le temps d’identifier ce que vous souhaitez, ce que vous aimez comme activité physique ou sportive, et pour quelle raison vous souhaitez pratiquer une activité physique ou sportive.
- Sollicitez et rencontrez en amont de votre engagement les responsables du club et les intervenants afin de pouvoir leur préciser vos besoins, et fonctionnement habituel.
- Prenez le temps de visiter les lieux de pratique « en condition d’utilisation habituelle », et de mesurer si les conditions dans lesquelles se déroule la pratique sportive (taille des groupes de pratique, aspects sensoriels des espaces de pratique…) vous conviennent.
- Assurez-vous de la présence des adaptations ou de l’accompagnement nécessaire à votre pratique : consignes, outils visuels, taux d’encadrement, formation des encadrants…
- Sollicitez la possibilité de bénéficier de plusieurs séances d’essai (2 à minima).
- Communiquez à l’encadrant l’ensemble des informations qui vous semblent nécessaires pour que vos besoins puissent être respectés. Ce qui vous aide, ce qui ne vous aide pas… oralement, ou à l’aide d’une fiche de renseignement. Précisez-lui également votre projet : si vous souhaitez être engagé sur un projet compétitif, ou bien si cela n’est pas votre volonté.
- Respectez vos besoins en termes de sollicitations sensorielles, interactions sociales…, protégez-vous si nécessaire (bouchons d’oreille, casque antibruit, lunettes de soleil…).
- Prenez en compte votre fatigabilité, et sollicitez un temps de pause si besoin.
- Sollicitez de l’aide auprès de l’éducateur sportif en cas de difficulté dans les interactions sociales avec les autres sportifs, ou membres du club.
- Écoutez-vous dans vos ressentis et autorisez-vous à changer d’avis et à essayer un autre sport, ou un autre contexte de pratique si celui-ci ne vous convient pas. La pratique sportive doit rester une source de plaisir et d’épanouissement.
Conseils proposés par la Fédération française du sport adapté.
En complément, si vous êtes encadrant, vous pouvez consultez parmi les ressources proposés par la FFSA, les Préconisations pour l’accompagnement des personnes autistes en milieu sportif ainsi que Les outils pour accompagner la pratique sportive des personnes autistes à la FFSA.
3) Conseils pour les personnes épileptiques
- Pratiquez une activité physique régulière, les bénéfices sur la santé sont nombreux, notamment sur l'épilepsie. Faites-vous plaisir !
- Vous avez un doute ? Demandez l'avis/l'accord de votre neurologue concernant l'activité que vous souhaitez pratiquer, via l'obtention d'un certificat de non contre-indication à la pratique par exemple.
- Informez l'encadrant de l'activité de votre situation : épilepsie et risque de crise, facteurs déclencheurs, description de vos crises, conduite à tenir en cas de crise avec préconisations adaptées à votre épilepsie en particulier. Vous pouvez utiliser pour cela la plaquette « Epilepsie comment prévenir les risques ».
- Si une crise d'épilepsie pendant l'activité choisie peut présenter une dangerosité particulière (exemples : noyade, chute, blessure de soi ou d'un tiers), évaluez et mettez en œuvre les aménagements nécessaires pour éviter cette dangerosité.
- Ne pratiquez pas une activité en étant seul. Soyez toujours accompagné d'une personne ou d'un encadrant informé de votre situation et qui pourra assurer la sécurité en cas de crise.
- Évitez les situations avec facteurs favorisant vos crises. Par exemple : stress ou fatigue intense, stimulations intenses (compétitions, vertige ou sensations fortes), chaleur, brusque transition thermique.
- Évitez de pratiquer une activité d'intensité élevée (sauf indication favorable de votre médecin).
- Prenez les pauses dont vous avez besoin pendant l'activité, restez à l'écoute de votre corps.
- Pensez à vous hydrater régulièrement et prévoyez une collation avant et/ou après l'activité.
- Échauffez-vous toujours avant de débuter une activité et finissez la par un temps de récupération. Ces temps contribuent à réduire les risques de blessures et de crises.
Conseils proposés par la délégation interministérielle pour la stratégie nationale des troubles du neurodéveloppement.
4) Conseils pour les personnes avec un trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH)
- Choisissez une activité qui vous plaît : l’envie et le plaisir sont un moteur puissant. L’abord ludique est à privilégier.
- Les sports à privilégier sont ceux sollicitant à la fois le cerveau tout en effectuant une tâche : le football, le badminton, le golf, le tennis, le tennis de table…
- Pratiquez une activité sportive qui puisse être régulière. La régularité de la pratique perme d’avoir un impact sur les symptômes du TDAH, l’impulsivité, les fonctions exécutives, la régulation émotionnelle, la persévérance, le goût de l’effort, autant de bénéfices qui motiveront à maintenir l'activité sportive et qui auront un impact sur l'estime de soi.
- Si un sport ne convient pas, analysez les raisons de cet échec et allez vers une pratique sportive qui puisse mieux convenir.
Conseils proposés par la délégation interministérielle pour la stratégie nationale des troubles du neurodéveloppement.
5) Conseils pour les personnes avec un trouble du développement du langage (TDL) ou dysphasie
- Choisissez une activité qui vous plaît. Il est essentiel de choisir un sport ou une activité physique qui vous intéressera. Cela augmente la motivation et la persévérance.
- Explorez les sports individuels et d'équipe. Les sports individuels, comme la natation ou l'athlétisme, peuvent réduire la pression de la communication verbale. Les sports d'équipe, comme le handball ou le basket-ball, peuvent améliorer les compétences sociales et la communication.
- Recherchez des clubs ou des groupes sportifs qui accueillent et comprennent les besoins des personnes ayant des troubles du langage. Privilégiez un environnement inclusif.
- Communiquez avec les entraîneurs. Vous pouvez avoir besoin de cours individuels avant de passer à des cours collectifs, par exemple pour le sport de glisse type ski ou tennis. Informez les entraîneurs des besoins spécifiques liés à la dysphasie et notamment de tenir compte de la fatigue et le manque de repères dans l’espace et le temps si c’est votre cas. Un bon entraîneur adaptera ses instructions et sera patient.
- Utilisez des aides visuelles. Les démonstrations, les images et les vidéos peuvent aider à comprendre les mouvements et les règles du sport.
- Préférez des activités structurées. Les activités avec des routines prévisibles et structurées peuvent être plus faciles à suivre et moins stressantes.
Conseils proposés par la Délégation interministérielle pour la Stratégie nationale des troubles du neurodéveloppement.
6) Conseils pour les personnes avec un trouble du développemental de la coordination ou dyspraxie
- Choisissez des sports individuels ou d'équipe adaptés. Privilégiez des sports comme la natation, le cyclisme sur des vélos adaptés, l’équitation (aide à installer et monter) ou l'athlétisme. Ces sports permettent de progresser à son propre rythme et souvent sans les contraintes d'une équipe.
- Optez pour des activités à faible coordination. Les sports qui nécessitent moins de coordination fine, comme la marche, la randonnée, le yoga ou le pilates, peuvent être plus adaptés. Les sports de balles (football, basket, tennis, tennis de table…) sont à éviter sauf si vous avez très envie de les essayer. En loisir, vous pouvez jouer au babyfoot (entrainement coordination œil-main, rotation du poignet, percevoir les directions), jouer avec un panier de basket, badminton, ou faire du trampoline.
- Privilégiez les clubs ou structures où les éducateurs sportifs sont formés aux besoins spécifiques des personnes dyspraxiques, comme des éducateurs sportifs.
- Prenez votre temps pour apprendre et répéter. Choisissez donc un lieu où on vous laissera le temps de répéter.
Conseils proposés par la Délégation interministérielle pour la Stratégie nationale des troubles du neurodéveloppement.
7) Conseils pour les personnes avec un trouble des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie)
- Choisissez un sport qui vous passionne. Trouvez une activité qui vous intéresse vraiment. La motivation est cruciale pour maintenir une pratique régulière.
- Optez pour des sports avec des instructions visuelles. Certains sports, comme la natation ou le yoga, utilisent des démonstrations visuelles, ce qui peut être plus facile à suivre pour les personnes dyslexiques.
- Privilégiez les sports individuels ou en petits groupes. Les sports comme le tennis, l'athlétisme ou le golf permettent de se concentrer sur ses propres performances sans la pression d'une grande équipe.
- Recherchez des éducateurs sportifs ou entraîneurs expérimentés. Un éducateur sportif qui comprend les difficultés liées à la dyslexie et qui est capable de vous fournir des instructions claires et simples peut grandement améliorer votre expérience sportive.
- Évitez les sports nécessitant une lecture intensive des règles. Les sports avec des règles simples et peu de lecture, comme le jogging ou le vélo, peuvent être moins stressants.
- Prenez le temps d'apprendre les techniques de base. Ne vous précipitez pas pour maîtriser les techniques avancées. La répétition et la patience sont essentielles.
- Choisissez des sports qui améliorent la coordination. Des activités comme le tai-chi ou la danse peuvent aider à améliorer la coordination et la motricité fine. Elles sont bénéfiques pour les personnes dyslexiques.
Conseils proposés par la Délégation interministérielle pour la Stratégie nationale des troubles du neurodéveloppement.