Journée internationale des personnes handicapées : 3 décembre

Publié le 03/12/2024

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La journée Internationale des personnes handicapées a été mise en place par l’ONU, l’Organisation des Nations Unis, le 3 décembre 1992, afin de soutenir les personnes en situation de handicap à travers le monde. L’un des enjeux majeurs pour les personnes en situation de handicap est d’améliorer l’accès aux lieux, aux services et à l’information. Si des progrès restent à faire, de nombreuses actions ont été réalisées. Pour cette 32e édition, Mon Parcours Handicap revient sur un sujet primordial : les avancées en matière d’accessibilité. L’accessibilité est multiple et concerne toutes les formes de handicap : moteur, sensoriel, cognitif ou les troubles du neurodéveloppement… L’accessibilité s’applique aussi bien aux lieux, aux contenus mais aussi à l’environnement numérique.

Accessibilité des contenus

Le contenu comme la mise en forme de l’information sont importants pour la simplifier, la rendre accessible et compréhensible par le plus grand nombre. Des avancées ont été réalisées ces dernières années dans ce sens. 
Par exemple, l’émergence du français simplifié et de la méthode Facile à lire et à comprendre (FALC).La méthode FALC, créée en 2009 par huit pays dans le cadre du projet européen « Pathways » qui veut dire « Parcours » en anglais, nécessite un travail de transcription effectué avec des personnes en situation de handicap. Elle vise à simplifier et à rendre accessible l’information. Développée en France par l’Unapei, en lien avec l’association française Nous Aussi, elle a été initialement conçue pour les personnes ayant des troubles du neurodéveloppement ou ayant un handicap cognitif. Aujourd’hui, son utilisation s’est élargie à toutes les personnes qui ont des problèmes de compréhension (personnes âgées, situation d’illettrisme ou de compréhension de la langue française…).

D’autres actions notables sont également mises en place dans les médias : 

  • la démocratisation de l’audiodescription ;
  • l’intégration de la langue des signes française (LSF) dans les annonces officielles ;
  • la généralisation des sous-titres dans les vidéos sur les réseaux sociaux…

Ces progrès permettent non seulement d’améliorer l’accès à l’information mais participent également à l’autodétermination de certaines personnes en situation de handicap.

Accessibilité numérique 

L’accessibilité numérique s’inscrit dans une démarche d’égalité afin de garantir à tous, sans discrimination, le même accès à l’information et aux services en ligne.

Un référentiel général d’amélioration de l’accessibilité dit RGAA, a été créé pour mettre en œuvre l’article 47 de la loi handicap de 2005 et son décret d’application actualisé en 2019.
Ce référentiel rappelle les principes d’accessibilité à respecter pour qu’un site internet soit conforme et accessible numériquement.  Au-delà des pages du site, tout le contenu du site doit être accessible. Par exemple : les documents consultables doivent pouvoir être lus par des logiciels de synthèse vocale pour les malvoyants, les vidéos doivent être sous-titrées, inclure un texte de transcription et être traduites en LSF.

Que dit la loi ? 

L’accessibilité numérique est une obligation légale.
Les organismes concernés sont :

  • les organismes publics ;
  • les organismes délégataires d’une mission de service public ;
  • les personnes morales de droit privé à but non lucratif (notamment les associations de loi 1901) ayant une mission d’intérêt général et proposant des services essentiels au public ou des services pour les personnes handicapées ;
  • les entreprises privées dont le chiffre d’affaires, réalisé en France, est d’au moins 250 millions d’euros.

L’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (l’ARCOM) est chargée de contrôler ces différents organismes.

À partir de juin 2025, des sanctions pourront être prononcées pour non-respect de l’accessibilité numérique.

Accessibilité en termes de mobilité

Que dit la loi ? L'accessibilité des établissements recevant du publics (ERP) est une obligation légale depuis la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Les ERP doivent être accessibles à tous les types de handicap (moteur, visuel, auditif, mental, etc.).

Consultez le service en ligne qui recense les établissements accessibles recevant du public : AccesLibre

Des avancées réalisées aussi notamment dans : 

  • les espaces naturels. Par exemple, le site internet des parcs nationaux propose des informations utiles pour organiser vos sorties et de nombreux documents à télécharger comme des fiches pratiques sur des sorties et des itinéraires de randonnées adaptées, une liste d’hébergements accessibles et des fiches en facile à lire et à comprendre. Pour accéder à toutes ces ressources, consultez le site des parcs nationaux ;
  • les musées : de plus en plus de musées œuvrent pour une culture plus inclusive en multipliant leurs efforts pour rendre accessible leur visite à l’instar du Musée de la marine à Paris ;
  • les transports à travers des services accessibles comme Assist’enGare. Il s’agit d’un service gratuit pour vous aider à monter et à descendre du train ou identifier des moyens de transport alternatifs accessibles à défaut de l’accessibilité de la gare qui concerne votre voyage.

Connaissez-vous les 3 cartes mobilités inclusion (CMI) ?

Il existe 3 cartes mobilité inclusion :

  • la CMI « Priorité » ;
  • la CMI « Invalidité » ; 
  • la CMI « Stationnement » ;

Selon les conditions d’attributions, ces cartes peuvent donner des avantages comme des accès prioritaires dans les parkings, les transports, des gratuités, etc.

Pour connaître la différence entre ces 3 cartes, visionnez la vidéo sur les 3 CMI (durée : 3 minutes).

Tout savoir sur la carte mobilité inclusion (CMI)

Gratuite, la carte mobilité inclusion dite CMI facilite vos déplacements si vous êtes en perte d’autonomie.

Il existe 3 types de carte :

  • la CMI « Stationnement » ;
  • la CMI « Priorité » ;
  • la CMI « Invalidité ».

En quoi consiste la carte mobilité inclusion « Stationnement » ?

C’est une carte qui vous donne le droit :

  • de vous garer sur les places de parking réservées aux personnes handicapées ;
  • et la gratuité des places en accès libre.

Pouvez-vous en en bénéficier ?
Oui, si votre capacité à vous déplacer à pied est très limitée du fait de votre handicap ou si vous avez besoin d’être accompagné dans vos déplacements et ce, quel que soit votre taux d’incapacité.

La CMI « Stationnement » est accordée à une personne et non à un véhicule.
Vous pouvez ainsi l’utiliser dans n’importe quel véhicule, que vous en soyez propriétaire ou non, conducteur ou passager.

Parlons maintenant de la carte mobilité inclusion « Priorité ».

Elle vous donne :

  • la priorité aux places assises dans tous les lieux accueillant du public, dont les transports en commun ;
  • la priorité dans les files d’attente ;
  • et un accès aux caisses prioritaires.

Pouvez-vous en en bénéficier ?
Oui, si votre taux d’incapacité est inférieur à 80 % et votre handicap rend la station debout difficile.

Enfin, il existe la carte mobilité inclusion « Invalidité ».

Elle vous donne :

  • les mêmes avantages que la carte « Priorité » ;
  • et en plus des réductions spécifiques, par exemple sur vos titres de transport ou les billets dans les lieux culturels.

Pouvez-vous en bénéficier ?
Oui, si votre un taux d’incapacité est supérieur à 80 % 
Bon à savoir !
Si vous avez une aide de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH) ou que vous percevez un financement lié aux pensions d’invalidité pour employer une aide humaine, la carte « Invalidité » aura la mention « besoin d’accompagnement ».

Cette mention vous permet d’avoir des réductions ou la gratuité pour la personne qui vous accompagne, notamment dans le train.

Selon votre situation, vous pouvez cumuler :

  • la CMI « Priorité » avec la CMI « Stationnement » ;
  • ou la CMI « Invalidité » avec la CMI « Stationnement ».

Alors comment effectuer votre demande de CMI ?

Si vous remplissez les conditions nécessaires, vous devez remplir le formulaire Cerfa numéro 15692*01 de demande à la MDPH :

  • joindre les pièces justificatives demandées ;
  • et déposer en ligne ou par courrier le dossier auprès de la MDPH de votre lieu de résidence.

Ces 3 cartes sont délivrées au minimum 1 an ou toute la vie en fonction de l’évolution de votre handicap.


Pour en savoir plus, rendez-vous sur notre site internet : www.monparcourshandicap.gouv.fr
Mon Parcours Handicap vous accompagne au quotidien pour connaître vos droits, effectuer vos démarches ou identifier vos interlocuteurs et plus encore.

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