De nombreuses personnes aident chaque jour ou de manière très régulière un enfant ou un adulte en situation de handicap , en perte d’autonomie, ou atteint de maladie grave. Il existe des solutions de répit à destination des aidants afin de les soulager et de leur permettre de souffler.
Mon Parcours Handicap liste les aménagements prévus au titre du droit au répit pour les aidants familiaux comme les maisons et séjours de répit.
1) Qu’est -ce qu’un aidant ?
Un aidant est une personne venant en aide régulièrement et de manière non professionnelle à un proche en perte d’autonomie. Si vous aidez votre enfant, votre conjoint ou un membre de votre famille ou de votre entourage à accomplir des actes du quotidien ou des activités, vous pouvez être considéré comme aidant, appelé aussi aidant familial ou proche aidant.
2) À quoi servent les solutions de répit ?
Les solutions de répit pour aidants sont diverses et s’adressent aussi bien aux aidants qu’aux personnes accompagnées. Elles sont un moyen :
- si vous êtes aidant de :
- vous soulager, vous relayer à votre domicile ou en dehors,
- mieux concilier vos contraintes d’aidant avec votre vie personnelle et professionnelle,
- vous assister dans les actes du quotidien comme effectuer des démarches,
- vous permettre de prendre du temps pour vous (voir des amis ou des proches, vous reposer, prendre soin de vous…),
- vous permettre de prendre soin de votre santé,
- etc. ;
- si vous êtes la personne aidée de :
- bénéficier d’activités adaptées,
- sortir de votre quotidien et de découvrir d’autres lieux que votre domicile,
- rencontrer d’autres personnes,
- échanger avec le personnel soignant ou médico-social,
- etc.
Que ce soit pour quelques heures, quelques jours ou pour une période plus longue, différentes solutions de répit existent pour vous permettre de répondre à votre besoin.
3) Quelles sont les solutions de répit pour les aidants ?
Il existe des solutions de répit :
- permettant de bénéficier d’un relai ou d’un soutien à l’extérieur du domicile ;
- permettant d’organiser un relai et un accompagnement au domicile de la personne aidée ;
- proposant à l’aidant et à son proche de partager des moments privilégiés en dehors de leur quotidien dans le cadre de vacances ou de séjours de répit.
Des places d’accueil de jour ou de nuit
Sur notification par la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de la maison départementale des personnes handicapées (MDPH), une personne aidée en situation de handicap peut bénéficier d’un accueil à la journée ou à la demi-journée, une à plusieurs fois par semaine. Cet accueil peut aussi se faire de nuit. L’accueil de jour est une structure médico-sociale adaptée selon le type de patient accueilli (handicapé, âgé ou atteint d’une maladie spécifique). Néanmoins, en cas d’urgence, votre proche pourra être accueilli sans notification préalable de la CDAPH.
Un hébergement temporaire
La personne aidée peut être accueillie de manière temporaire dans un établissement médico-social, de façon limitée et avec ou sans hébergement. Il peut s’agir d’un institut médico éducatif (IME), foyer d’accueil médicalisé (FAM), d’un hôpital, d’une maison de retraite de type Ehpad.
Pour bénéficier d’une admission en hébergement temporaire, une orientation de la CDAPH est le plus souvent nécessaire, sauf en cas d’urgence.
Un hébergement en famille d’accueil ou en maison de répit
Vous pouvez demander à bénéficier pour votre proche handicapé ou malade d’un hébergement au sein d’une famille d’accueil pour une durée plus ou moins longue, de manière occasionnelle, à temps partiel ou complet, selon vos besoins. La demande s’effectue au conseil départemental de votre lieu de résidence.
Vous pouvez aussi faire une demande d’accueil en maison de répit s’il en existe une près de chez vous. Ces lieux sécurisés et souvent médicalisés disposent de professionnels formés à la prise en charge de personnes en situation de handicap ou malades et peuvent dispenser des soins médicaux et paramédicaux.
Un relai à la maison (baluchonnage, répit à domicile, aide la nuit…)
Si vous avez besoin d’aide chez vous ou de temps pour prendre soin de vous, il existe des solutions de soutien à domicile comme :
- le baluchonnage : une ou plusieurs personnes se rendent chez vous pour vous aider ou vous soulager en prenant soin de votre proche. Pour en savoir plus, consultez le site Baluchon France ;
- le répit à domicile grâce à l’intervention de professionnels de l’extérieur (société de services à domicile classique, dédiée au handicap ou au répit). Pour en savoir plus, consultez le site du service de répit à domicile Bulle d’air ;
- une aide à domicile de nuit proposée par des services d’aide à domicile ou de soins infirmiers pour aider au lever et au coucher et pour vous soulager dans les actes du quotidien, les repas, la toilette, les transferts, etc. Pour en savoir plus, consultez l’article sur « Les solutions la nuit » sur le Portail national d’information pour les personnes âgées.
Des séjours de répit pendant les vacances
Il existe plusieurs solutions pour pouvoir partir en vacances avec la personne en situation de handicap que vous aidez tout en prenant du temps pour vous, notamment des séjours adaptés à la prise en charge des personnes handicapées ou âgées. Renseignez-vous auprès de :
- l’Agence nationale des chèques vacances (ANCV) ;
- l’Union française des centres de vacances et de loisirs (UFCV) : propose des séjours de vacances adaptés aux personnes en situation de handicap ;
- la caisse d’allocation familiale (Caf) pour le financement de séjours à destination des enfants en situation de handicap ;
- l’assistante sociale de l’établissement où est hébergé votre proche ;
- la MDPH de votre secteur.
4) À qui s’adresser en cas de besoin de répit ?
Pour vous renseigner et trouver une solution de répit, consultez :
- les plateformes d’accompagnement et de répit (PFR) : pour en savoir plus sur ces PFR, rendez-vous sur le Portail national d’information pour les personnes âgées ;
- la MDPH dont vous dépendez ;
- le centre communal d’action sociale (CCAS) de votre commune ;
- le centre local d'information et de coordination gérontologique (Clic) ou points infos seniors, destinés aux personnes âgées et à leurs proches.
Retrouvez les coordonnées des MDPH, CCAS et Clic en utilisant l'annuaire proposé sur ce site.
5) Comment financer une solution de répit ?
Pour financer une solution de répit, vous pouvez demander :
- un congé de proche aidant ;
- l’allocation journalière du proche aidant (AJPA) ;
- l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) ou la prestation de compensation du handicap (PCH) pour financer des solutions de répit (déplacements, participation à la vie sociale de votre proche, surcoûts liés au financement d’un séjour de répit ou de vacances adaptées, etc. ;
- l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) et notamment la partie APA à domicile pour les aidants de personnes en situation de handicap âgées ainsi qu'une aide au répit d'un montant maximal de 548, 54 euros (majoration du plafond du plan d'aide) ;
- un allocation personnalisée d’autonomie (CCAS ou CIAS) de votre commune pour obtenir des aides exceptionnelles au financement des solutions de répit ;
- la participation financière du fonds d’action sociale du département, de votre caisse de retraite, de votre mutuelle ou d’assurance santé pour le reste à charge.
Crédit d’impôt
Sachez que si vous faites appel à une société de service à domicile en emploi direct, vous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt à hauteur de 50 % de la rémunération et des cotisations sociales versées. Depuis janvier 2022, vous pouvez bénéficier de l’avance immédiate de ce crédit d’impôt.
Pour en savoir plus, consultez l'article « Services à la personne : avance immédiate du crédit d’impôt ».
6) L’essentiel à retenir
- Il existe différentes solutions de répit pour les aidants de personnes en situation de handicap, malades ou âgées :
- des places d’accueil de jour ou de nuit ;
- un hébergement en établissement ou en famille d’accueil ;
- un relai à domicile ;
- des séjours de vacances adaptés.
- Vous pouvez prendre un congé de proche aidant et percevoir un soutien financier.
- La PCH, l’AEEH, et l’APA, et d’autres aides peuvent aussi servir à financer des solutions de répit.