Vous vous sentez l’âme d’un entrepreneur ? Pourquoi ne pas créer votre activité ou reprendre une entreprise ? Il existe de nombreuses aides pour vous accompagner dans le montage de votre projet.
1) Quelles sont les étapes à suivre ?
La démarche de création ou de reprise d’entreprise demande du temps, de l’énergie, de l’argent et aussi une grande motivation sur la durée. Avant de vous lancer, assurez-vous que vous êtes prêt pour cette aventure.
De l’idée à la concrétisation de votre projet, vous devrez passer par plusieurs étapes indispensables :
- étudier la faisabilité de votre projet de création ou de reprise d'activité ;
- identifier vos besoins de formation : avez-vous besoin d’acquérir ou de renforcer vos compétences pour mener à bien votre projet ;
- évaluer votre besoin de compensation en lien avec votre handicap : votre projet est-il adapté aux conséquences de votre situation de handicap. Aurez-vous besoin d’aménagements particuliers ;
- réaliser une étude de marché et une analyse de la concurrence ;
- élaborer votre plan de financement ;
- valider le montage complet (choix de la forme juridique, du régime fiscal…) et rédiger le projet de statuts de la société que vous allez créer. Dans le cas d’une reprise, vous devrez valider un plan de reprise de l’entreprise et négocier en vue de rédiger un protocole d’accord ;
- finaliser les formalités administratives pour pouvoir démarrer votre activité : vous devez transmettre votre dossier au greffe pour une création, signer l’acte de cession et de reprise des titres de société pour une reprise d’activité…
2) Quelles sont les formations à suivre pour vous préparer ?
S’il n’est pas nécessaire de posséder un diplôme de gestion pour créer son entreprise, vous avez tout intérêt à vous former pour acquérir un certain nombre de compétences et de savoir-faire pour réussir.
Dans le cadre de votre activité, vous devrez a minima être en mesure de :
- suivre votre comptabilité et gérer votre trésorerie ;
- lire et comprendre votre bilan d’activité et votre compte de résultat ;
- connaître les bases de la fiscalité ;
- prospecter vos clients et vendre vos produits ou vos prestations ;
- manager une équipe si vous prévoyez d’embaucher.
Il existe de nombreuses formations dédiées à la gestion d’entreprise. Leur durée peut varier de plusieurs jours à plusieurs semaines.
Des formations sont, notamment, proposées par les chambres consulaires, France Travail (anciennement Pôle emploi , le réseau BGE, renseignez-vous !
Si votre future activité relève de la chambre des Métiers et l’Artisanat (CMA), vous pouvez suivre un stage de préparation à l’installation (SPI).
Longtemps obligatoire, il est désormais facultatif, mais il est conseillé de le suivre.
Pour en avoir plus, consultez également l'article « Se former pour créer son emploi ».
À savoir
Pour suivre une formation pour la création ou la reprise d’entreprise, pensez à mobiliser les droits que vous avez acquis sur votre compte personnel de formation (CPF). Pour connaître le montant de vos droits, rendez-vous sur le site Internet ou l'application MonCompteFormation.
Des dispositions particulières sont prévues pour les bénéficiaires de l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés. Cela comprend une bonification et un plafond porté à 8 000 euros.
3) Qui peut vous aider ?
- Votre conseiller référent France Travail , Cap emploi ou de la mission locale peut vous aider à faire le point et répondre aux questions que vous vous posez.
- Les chambres consulaires (chambre de Commerce et d’Industrie, chambre des Métiers et l’Artisanat, chambre d’Agriculture) et les organisations professionnelles vous fourniront également des informations utiles sur les secteurs d’activités, les démarches à suivre, les formations, les aides…
- Votre médecin traitant sera de bon conseil pour éviter de compromettre votre santé dans le cadre de votre future activité.
- Un expert en création d’activité peut vous accompagner pour affiner votre projet. Ces interventions sont gratuites pour vous, financées par le conseil régional le plus souvent.
- L'Agefiph propose des aides et accompagnements spécifiquement destinées aux personnes en situation de handicap : aide à la création d'entreprise ; conseil et accompagnement à la création ou la reprise d'entreprise.
- Vos proches, famille ou amis connaissent bien vos qualités et vos limites. Pensez à leur demander leur avis.
Consultez également l'article « Se former pour créer son emploi ».
4) Quels dispositifs peuvent vous aider à réaliser votre projet ?
L'aide à la création d'entreprise de l'Agefiph
Destinée spécifiquement aux personnes en situation de handicap, en complément d’autres financements, cette aide financière est destinée à vous soutenir lors du démarrage de votre activité. Vous devez la solliciter auprès de votre délégation régionale Agefiph avant l’inscription au Centre de formalités des entreprises (CFE).
Pour en savoir plus, consultez le site Internet de l'Agefiph.
L’aide à la reprise ou à la création d'entreprise (ARCE)
L’aide à la reprise et à la création d’entreprise (ARCE) s'adresse aux demandeurs d'emploi. Il s'agit d'une aide financière destinée aux créateurs ou repreneurs d’entreprise en France qui optent pour un capital versé en deux fois au lieu du maintien partiel de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE ). Elle consiste donc à recevoir vos allocations chômage sous la forme de capital. Si vous êtes intéressé par l'ARCE, rapprochez-vous de votre conseiller France Travail pour pouvoir en bénéficier.
Pour en savoir plus, consultez le site de France Travail et l'annuaire pour prendre rendez-vous avec votre conseiller France Travail (ex- Pôle emploi ).
L’aide à la création ou à la reprise d'une entreprise (ACRE)
L'aide aux créateurs et repreneurs d’entreprise (ACRE ) consiste en une exonération partielle ou totale de certaines charges sociales pendant la première année d'activité.
Plus précisément, les cotisations sociales exonérées sont celles relatives à l'assurance maladie, maternité, invalidité, décès et vieillesse de base, et aux prestations familiales.
Les prestations suivantes ne sont pas exonérées dans le cadre de l'ACRE : les contributions relatives à la CSG -CRDS , au risque accident du travail, à la retraite complémentaire, au Fonds national d'aide au logement (Fnal), à la formation professionnelle continue et au versement transport.
Le contrat d’appui au projet d'entreprise (Cape)
Si vous souhaitez vous lancer dans la création ou la reprise d'une entreprise et que vous voulez tester la faisabilité de votre projet et être soutenu dans votre préparation, ce dispositif vous permet de bénéficier de l'accompagnement d'une entreprise ou d'une association, par exemple une couveuse d'entreprises, pendant une période pouvant atteindre trois ans.
Pour en savoir plus sur ce dispositif Cape, consultez le site du ministère de l'Économie.
Les coopératives d’activités et d’emploi (CAE)
Ces structures coopératives vous donnent la possibilité de tester votre projet en toute sécurité. Vous bénéficiez d’un accompagnement et d’un statut d’« entrepreneur salarié » vous permettant de percevoir un salaire et d’avoir une couverture sociale. Pour en savoir plus, consultez le site bpifrance.
Le nouvel accompagnement pour la création et la reprise d'entreprise (Nacre)
Depuis le 1er janvier 2017, l'accompagnement à la création ou à la reprise d'entreprise, connu sous l'appellation de parcours NACRE, est une compétence dévolue aux régions. Les personnes sans emploi ou rencontrant des difficultés d'insertion professionnelle peuvent bénéficier de cet accompagnement pour démarrer, financer et développer leur entreprise. Si vous êtes intéressé, vous devez vous renseigner auprès de votre Conseil régional pour trouver l’organisme susceptible de vous proposer un contrat d’accompagnement.
Votre conseil régional aura peut-être d'autres aides à vous proposer.
Les aides à destination des micro-entreprise
En lançant votre micro-entreprise (ex- auto-entreprise), vous vous posez sûrement de nombreuses questions sur vos financements. Consultez le site du ministère de l'Économie pour tout savoir sur les principales aides accessibles aux micro-entrepreneurs et notamment :
- l'exonération de TVA ;
- les exonérations d'impôts si vous vous installez dans une zone franche urbaine (ZFU) ou dans un bassin d'emploi à redynamiser (BER) ;
- l'exonération de la cotisation foncière des entreprises (CFE) la première année.
Les alternatives au prêt bancaire
Vous souhaitez créer votre entreprise ou vous développer mais vous avez du mal à obtenir un prêt de votre banque, sachez qu'il existe d'autres moyens pour obtenir des financements. Voici un tour d'horizon des solutions alternatives :
- la collecte de fonds auprès de votre entourage ;
- les prêts d'honneurs ;
- le microcrédit ;
- le financement participatif ;
- les incubateurs ;
- les business angels ;
- les fonds d'investissement ;
- les prêts interentreprises ;
- les concours.
Pour en savoir plus sur chacune de ses solutions, consultez le site du ministère de l'Économie.
La garantie Égalité femmes (ex- Fonds de garantie à l'initiative des femmes)
Dédiée aux femmes demandeuses d'emploi ou en situation de précarité qui veulent créer ou reprendre une entreprise, et ce quels que soient la forme juridique de l'entreprise et son secteur d'activité, la garantie Egalité femmes couvre jusqu'à 80 % du montant du prêt bancaire. Elle peut atteindre 50 000 euros de montant garanti et permet l'exclusion des cautions personnelles. Pour mobiliser la garantie Égalité femmes, contactez l'association territoriale France Active de votre région. Votre conseiller vous appuiera dans votre stratégie financière, dans votre relation avec la banque et vous connectera aux partenaires locaux utiles à leurs projets.
À savoir
Renseignez-vous auprès de votre mairie, du conseil départemental ou du conseil régional. Ils peuvent vous informer et vous proposer des aides pour implanter votre activité.