Il existe différents types de violences physiques, psychologiques et verbales, sexistes ou sexuelles, conjugales, médicales, économiques, administratives. Ces violences peuvent concerner les enfants ou les adultes en situation de handicap . Les formes de violences peuvent se cumuler entre elles. Elles peuvent avoir lieu dans la vie de tous les jours ou en ligne et notamment sur les réseaux sociaux. Apprendre à les reconnaître permet de les dénoncer et de vous en protéger.
1) Les violences physiques
Les violences physiques sont les actes réalisés avec l’intention ou pour conséquences de blesser une personne ou de lui faire mal.
Si une personne vous frappe, vous blesse, vous mord, vous brûle, vous tire les cheveux ou vous inflige une mutilation, etc. Il s’agit de violences physiques punies par la loi.
Les violences peuvent se cumuler
Il existe différentes formes de violences qui peuvent se cumuler et s’imbriquer. Elles peuvent avoir lieu dans la vie de tous les jours ou en ligne et notamment sur les réseaux sociaux.
2) Les violences psychologiques et verbales
Les violences psychologiques
Les violences psychologiques désignent tous les actes, les propos ou les négligences qui peuvent avoir un impact sur votre estime de soi ou votre moral.
Si une personne vous critique régulièrement, vous ignore ou vous délaisse volontairement : vous êtes victime de violences psychologiques.
Des exemples :
- ne pas vous informer sur vos droits ;
- vous empêcher de faire vos propres choix ;
- vous faire subir une jalousie excessive ;
- vous manipuler ou vous faire endurer un chantage émotionnel ;
- vous isoler ;
- vous humilier ou vous dévaloriser ;
- vous priver de certaines aides (aide technique, aide humaine, etc.) ;
- confisquer ou détruire vos documents personnels qui servent à faire vos démarches (votre carte nationale d’identité, votre permis de conduire, votre livret de famille ou votre carte vitale) ;
- des regards ou des propos de vos collègues sur votre lieu de travail qui vous blessent ;
- etc.
Les violences psychologiques peuvent être plus difficiles à déceler et à dénoncer sans témoin. Elles ne laissent pas de traces visibles. Si vous êtes victime de ce type de violences, demandez de l’aide à une personne en qui vous avez confiance ou contactez le centre ressource INTIMAGIR de votre région.
Les violences verbales
Pour les violences verbales, les personnes utilisent des mots pour intimider, déstabiliser, menacer, blesser, faire peur à une autre personne.
Il peut s’agir :
- de moqueries ;
- de critiques (en privé ou en public) ;
- d’insultes,
- etc.
Cette forme de violence peut être commise par une personne que vous connaissez (votre conjoint ou partenaire, ex-partenaire, un parent, un ami, un professionnel, un professeur, un collègue de travail, un camarade de classe…) ou par une personne que vous ne connaissez pas (dans la rue par exemple).
Si vous êtes victime de violences verbales, demandez de l’aide à une personne en qui vous avez confiance ou contactez le centre ressource INTIMAGIR de votre région.
3) Les violences sexistes ou sexuelles
Les violences sexistes ou sexuelles peuvent avoir lieu en public ou en privé. Vous pouvez être victime de l’une ou de l’autre ou les deux à la fois.
Les violences sexistes
Les violences sexistes sont commises à l’égard d’une personne en raison de son sexe. Il s’agit d’actes discriminatoires comme des injures, des insultes, des mots déplacés en rapport avec votre sexe, votre identité sexuelle ou votre genre.
Des exemples :
- des remarques à connotation sexuelle ;
- des commentaires dégradants sur les réseaux sociaux ;
- des questions intrusives sur votre vie sexuelle ;
- des invitations insistantes ;
- des commentaires dégradants ;
- un jugement sur votre tenue vestimentaire ;
- etc.
Toutes sont des formes de violences sexistes.
Les violences sexuelles
Les violences sexuelles recouvrent les situations dans lesquelles une personne impose à une autre, un ou des comportements, un ou des propos (oral ou écrit) à caractère sexuel. Il peut s’agir d’une agression sexuelle, d’un viol ou d’une tentative de viol. Cela peut être aussi un acte ou un commentaire commis avec violence, contrainte, menace ou surprise.
En d’autres termes, ils sont subis et non désirés par la victime. Les violences sexuelles sont définies et punies par la loi à différents degrés.
Par exemple, si une personne :
- vous force à avoir un rapport sexuel ;
- vous touche des parties intimes comme les seins ou les fesses sans votre consentement ;
- ou vous oblige à toucher ses parties intimes ;
- etc.
Ces exemples sont des formes de violences sexuelles.
L’inceste
Les violences sexuelles sont incestueuses quand elles sont faites par un membre de la famille à un enfant. Il peut s’agir d’un frère ou d’une sœur, d’un oncle ou d’une tante, d’un parent ou d’un grand-parent, par exemple.
L’inceste commence souvent lorsque l’enfant est très jeune, il peut durer longtemps et se répéter régulièrement.
Consulter l’article Violences sexuelles : que faut-il savoir ?
4) Les violences conjugales
Les violences conjugales peuvent correspondre à des violences psychologiques (harcèlement moral, insultes, menaces), physiques (coups, blessures), sexuelles (viol, attouchements), économiques (privation de ressources financières, interdiction de travailler ou de suivre des études, maintien dans la dépendance) ou administratives (confiscation de papiers, diplôme, carte vitale, etc.).
Les violences conjugales dont le viol peuvent s’exercer que vous soyez marié, en union libre, pacsé... Elles peuvent avoir lieu pendant la relation de couple, au moment de la rupture ou après la fin de cette relation.
Les violences conjugales se caractérisent par un rapport de domination physique, psychologique ou morale et par une prise de pouvoir de l’agresseur sur la victime.
Elles peuvent être récurrentes, s’aggraver ou s’accélérer avec le temps pouvant aller jusqu’à l’homicide.
Si la personne avec qui vous êtes en couple ou avec qui vous avez été en couple, se montre violente : vous pouvez porter plainte. Les violences conjugales sont punies par la loi. Et si vous êtes victime, vous pouvez être aidé et protégé.
Vous êtes victime ou témoin de violences faites à des femmes ?
- Le numéro d’écoute 39 19 : gratuit et anonyme, il s’agit du numéro national de référence pour les femmes victimes de violences à la maison ou au travail, et de toute nature (conjugales, sexuelles, psychologiques, mariages forcés, mutilations sexuelles, harcèlement...) ainsi que pour tout témoin de violences faites à des femmes. Il est désormais accessible aux personnes sourdes, malentendantes ou aphasiques.
Des personnes vous écoutent, informent et vous oriente vers des dispositifs d’accompagnement et de prise en charge. Le 39 19 est accessible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 (appel ne figurant pas sur les factures de téléphone). - Les centres ressources INTIMAGIR de votre région.
- Écoute violences femmes handicapées : 01 40 47 06 06.
- Le 114 : numéro d’urgence pour les personnes sourdes, malentendantes, sourdaveugles et aphasiques.
5) Les violences médicales, gynécologiques, obstétricales
Les violences médicales peuvent prendre la forme de violences physiques, psychologiques (pression pour des actes médicaux, pour une contraception…) ou verbales de la part des personnels soignants envers leurs patients.
Les violences médicales incluent également les violences gynécologiques et obstétricales. Elles peuvent par exemple, se produire lors d’un suivi médical gynécologique, d’un suivi de grossesse, d’un accouchement, d’un avortement, etc.
Par exemple, le médecin ou le gynécologue :
- vous impose un acte de soin sans vous prévenir ou sans vous expliquer les conséquences ;
- ne respecte pas vos souhaits ;
- vous impose son avis ;
- a des propos ou des gestes déplacés ;
- néglige votre douleur ;
- etc.
Tous ces exemples sont des formes de violences médicales.
6) Les violences économiques
Les violences économiques consistent à contrôler financièrement une personne en la privant de ressources, en l’empêchant d’utiliser ses revenus ou en lui interdisant de travailler.
Des exemples :
- ne pas payer votre pension alimentaire ;
- prendre votre argent sans votre consentement ;
- contrôler vos achats comme des billets de cinéma, des billets de train, des cadeaux pour la personne que vous aimez, des préservatifs, etc.
7) Les conséquences des violences
Les violences sont susceptibles d’engendrer chez la personne qui en est victime :
- une perte d’estime de soi ;
- un repli sur soi (isolement) ;
- des troubles de la concentration ou de la mémoire ;
- des troubles de l’alimentation, du sommeil ;
- de l’anxiété et/ou des crises d’angoisse ;
- une grande tristesse, voire de la dépression ;
- de la colère ;
- de l’agressivité ou de la violence envers soi (auto mutilation) ou envers les autres ;
- une surconsommation d’alcool, de médicaments ou de drogues ;
- etc.
Si vous observez des changements de comportements de ce type, cela doit vous alerter. Cela peut être dû à des violences et non à la situation de handicap .
Les violences répétées peuvent produire d’importantes souffrances physiques et psychologiques, et peuvent même conduire certaines personnes au suicide. Restez vigilant.
31 14 : numéro national de prévention du suicide
Le 31 14 est gratuit et joignable 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Un professionnel du soin, formé à la prévention du suicide, est à votre écoute.
8) L’essentiel à retenir
- Il existe différentes formes de violences : physiques, psychologiques, verbales, sexistes et sexuelles, médicales, économiques, etc.
- Vous pouvez être victime de violences de la part de votre entourage proche, de personnes que vous connaissez, mais aussi de personnes que vous ne connaissez pas.
- Vous pouvez parler de ce que vous vivez à une personne en qui vous avez confiance, vous pouvez demander de l’aide et agir.
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